Cher monsieur,
Citation :
Nouvel épisode le 28/12/2010 (hier)
Suite fonte des neiges, fuites d'eau constatées sous le toit (suite amoncellement anormal de neige de part et d'autre de la noue + film polyane mal fixé ou déchiré)
A noter que ce phénomène s'était produit lors de la construction de la maison au même endroit. Le problème avait été signalé oralement au conducteur de travaux qui nous a assuré que tout avait été résolu.
Conséquences : placo humide + peintures plafond et mur détériorées
Pour ce dernier problème, nous allons faire jouer notre assurance dommage / ouvrage
D'une façon générale, la construction est de qualité très moyenne voir même mauvaise (tout du moins selon moi)
Suite à cette description, je souhaiterais avoir votre avis quant aux recours dont je dispose.
Je me pose plusieurs questions :
- est-il encore possible de faire réparer ces malfaçons ?
Si oui comment ?
Un artisan est soumis à une certaine "obligation de qualité" dans le sens où il doit accomplir son travail dans "les règles de l'art".
Ces règles s’imposent à l’artisan par l’effet même du rapport contractuel établi avec le maître de l’ouvrage car, au-delà des obligations définies par le contrat d’entreprise, l’article 1135 du Code civil dispose que « Les conventions obligent non seulement à ce qui est exprimé, mais encore à toutes les suites que l’équité, l’usage ou la loi donnent à l’obligation d’après sa nature ».
L’artisan est donc tenu de respecter les usages et donc les règles de l’art car, à défaut, il livrerait un ouvrage non-conforme et, par conséquent, serait susceptible de sanctions contractuelles très lourdes de conséquences. Le respect des règles de l’art est donc impératif.
La jurisprudence précise que les règles de l’art doivent être respectées par tout entrepreneur, même agissant bénévolement chez un ami (CA Agen, 3 avril 1996).
Dans le même sens, la jurisprudence énonce que les règles de l’art se limitent «
au savoir-faire habituel que le maître de l’ouvrage peut attendre des professionnels considérés, dans leur champ d’activité » (CA Toulouse, 5 avr. 1993, JCP G 1993, IV n° 1620).
En conséquence, si vous faites réaliser une expertise et que celle-ci démontre que l'ouvrage connait des malfaçons (qui ne sont pas forcément indemnisées par la dommage-ouvrage), alors vous êtes en droit d'obtenir des dommages et intérêts sur le fondement de l'article 1147 du Code civil.
Une fois l'expertise effectuée, vous pourrez alors adresser une mise en demeure au constructeur faisant été de votre demande. Si celle-ci n'aboutit pas, alors vous devrez prendre un avocat et saisir le tribunal de grande instance.
Citation :
- la remise accordée ainsi que l'intervention du constructeur sur certains points que nous avons accepté annihile-t-elle toute chance de pouvoir obtenir un dédomagement supplémentaire ?
Tout dépend. Avez vous signé un protocole transactionnel?
Très cordialement.