Citation :
Et ne mélangez pas l'eau et les travaux !
Vous avez toutes les réponses dans le 14-1 et le 14-2.
La partie privative de l'eau et les (gros) travaux ne sont pas supposés faire partie du "budget prévisionnel". Pour l'eau privative, la définition de ce dernier est claire dans le 14.1. Il s'agit de dépenses COMMUNES, liées aux espaces partagés. Seulement une toute petite partie de l'eau consommée relève de cette classification.
Je vois à l'approche courante (donc intégrer TOUTE l'eau dans le "budget prévisionel" (BP)) un ennui non négligeable.
L'abondement du fonds travaux est basé sur ce BP. S'il est artificiellement gonflé de dépenses privatives, les charges augmenteront d'autant.
Par ailleurs, quand le Fonds travaux accumulé dépasse le BP, le Syndic a obligation de proposer un PPT lors de l'AG suivante. Evidemment, si le BP est artificiellement gonflé de dépenses privatives, ce sera plus long, et le Syndic peut ainsi gagner plusieurs années sans s'occuper du PPT. C'est toujours ça de moins à faire.
Par ailleurs, quand un PPT a été mis en place, selon le cas, diverses réductions de charges s'ensuivent : l'abondement n'est plus obligatoire (pendant 10 ans ?) et la taxe foncière n'est plus collectée par le fisc pendant 5 ans.
Une copropriété a donc tout intérêt à ce que son BP ne soit pas trop élevé, ce qui en soit, peut générer des réductions de charges inattendues.
Par exemple, dans une copro de 150 lots, le montant de l'eau privative doit tourner autour de 60.000 euros. Si le BP normal est de 300.000 €, un abondement de 5 % mettra 4 ans de plus à dépasser le BP. (60000 divisé par 15000)
Pendant ce temps, la copropriété ne fera pas de travaux, ne fera pas d'économies d'énergie et produira de la chaleur pour chauffer la planète au lieu des appartements. Ceci s'applique, bien sûr aux travaux d'isolation thermique.
Par ailleurs, avec un système comme le PTZ, il est possible de financer les économies d'énergie. Si l'on prend un PTZ de 80000 € sur 4 ans et que l'on économise 20.000€ par an, le crédit est payé avec les économies d'énergie et le remboursement du PTZ ne coûte rien. Au lieu, par exemple, de payer 20000€ pour le gaz, on les donne à la banque.
Si l'on ne fait rien, au bout de 4 ans, les 'économies' n'ont pas eu lieu, on a dépensé 80.000€ en énergie de plus que possible, pour rien. Tous les travaux restent à faire et la planète va de plus en plus mal.
Ces chiffres sont un cas de figure simple, à simple but démonstratif.
L'idéal est donc de faire pour l'eau privative comme l'on fait pour les travaux, une ligne à part dans les comptes et l'exclusion de ce budget spécial du BP communautaire.
Est-ce si compliqué ?