Bonjour Dan,
Citation :
Peut prendre plusieurs mois... ou même 1 année.
ça serait bien si c'était réaliste ! Hélas non.
Exemple : AG de juin 2022 contestée, jugement probable vers le 1er trimestre 2024.
Reprenons. Le juge ne décide pas de votre requête. C'est vous qui demandez, pas lui. Le juge vous accordera ou pas ce que vous avez demandé.
Ce que vous demandez, si vous avez un bon avocat dépend du 'motif' principal que vous invoquez et de la procédure que vous utilisez.
Si vous utilisez l'article 42, avec ses délais, vous pouvez :
- contester toute l'AG si vous étiez "défaillant" ou absent donc, pour TOUTES les résolutions,
- Demander l'annulation des résolutions CONTRE lesquelles vous avez voté.
En principe, la loi dit que vous avez le droit de demander l'annulation sans même avoir besoin de prouver un dol personnel. Mais ce ne sont que des mots, il ne faut pas croire que vous aurez forcément raison (à moins d'aller en cassation, et encore !).
A partir du moment où votre dossier d'assignation a été accepté, commencent les audiences côté tribunal, à un rythme parfois fort lent (encombrement), et côté copropriété, un certain nombre de décisions sont bloquées. Disons tout de même que, globalement, votre assignation n'a pas un effet suspensif. La loi précise juste qu'en ce qui concerne les travaux, tout doit être suspendu. Egalement, les comptes ne peuvent pas être clos s'ils ont été contestés. Au pire, les charges ne seront pas exigibles, mais cela ne va pas empêcher le Syndic (qui n'a peut-être pas été élu) d'envoyer les appels et de continuer sa gestion. Bonne ou mauvaise.
Ensuite, vous risquez de vous apercevoir que vous auriez dû prouver beaucoup plus ce que vous affirmez. Vous avez le pouvoir de faire annuler une décision, mais vous pouvez être accusé d'abus de droit. Si vous jugez qu'il n'est pas utile de démontrer (vous n'auriez pas besoin de prouver un dol), il vous sera répondu qu'affirmer sans preuve est sans valeur. Et comme ce n'est pas vous qui disposez des éléments de preuve, et que le Syndic (souvent le vrai coupable) va essayer de vous empêcher d'en disposer, vous serez marron.
Les risques de perdre ne sont donc pas négligeables, même si vous pensez qu'il est claire que les règles et lois n'ont pas été respectées.
D'autant que j'ai étudié des cas où le plaignant a fini par gagner seulement en cassation, 3e niveau de procédure, et qu'il faut les reins solides financièrement pour tenir jusque là.
Si vous avez un avocat, discutez bien de tout cela AVANT, étudiez les délais de VOTRE tribunal.
N'oubliez pas que suite à des problèmes de cascades, les jurisprudences ont rendu chaque AG indépendante de la précédente. Exemple :
AG1 : Des travaux mal ficelés sont présentés et votés, vous assignez le Syndicat en annulation, les travaux sont suspendus (en principe les appels de charges associés aussi),
L'affaire part au Tribunal .... Un an se passe sans jugement
AG2 : Elle intervient AVANT que l'affaire soit jugée. Les mêmes travaux sont soumis à nouveau et à nouveau acceptés. Vous ne les contestez pas à nouveau ...
Eh bien, dans ce cas votre demande sur l'AG 1 sera considérée comme inutile et rejetée. (vécu)