Bonjour,
Il y a urgence dans le sens où l’on ne peut laisser longtemps des infiltrations créer des dégâts. Selon le montant des dépenses à prévoir, le syndic commande sans tarder les travaux nécessaires ou se contente de prendre des mesures conservatoires et convoque l’assemblée générale qui prendra la décision de dépenses sortant de la gestion courante : article 37 du décret 67-223 du 17 mars 1967.
Citation :
Le RDC prévoit que les réparations des canalisations faisant partie de l'immeuble sont des charges communes générales.
S’il y a une telle clause explicite dans le règlement de copropriété, il faut l’appliquer, sinon un règlement de copropriété ne servirait à rien.
Citation :
Peut-on faire échec à une disposition du RDC par le vote d'une résolution en AG
L’assemblée générale peut décider de modifier le règlement de copropriété. Mais sur les questions qui portent sur le droit de propriété, la répartition des charges ou la destination de l’immeuble, l’unanimité est requise.
En l’espèce, si le règlement de copropriété n’est pas suffisamment explicite, des copropriétaires peuvent prétendre qu’en vertu de l’article 2 de la loi 65-557 du 10 juillet 1965, la canalisation à réparer est une partie commune spéciale aux seuls copropriétaires qui en ont l’utilité. Cela peut de défendre. Mais il faut être prudent. La copropriété implique nécessairement une certaine mutualisation de dépenses. Chercher à tout prix une individualisation peut devenir insensé. Pour cette raison, a été introduit dans la loi l’article 6-4 :
L'existence des parties communes spéciales et de celles à jouissance privative est subordonnée à leur mention expresse dans le règlement de copropriété. Mais cette disposition récente ne s’applique qu’aux règlements de copropriété publiés postérieurement au 24 novembre 2018.