Bonjour,
Sauf si ce sont des travaux urgents, et que votre refus risque d'occasionner des dommages (par exemple un dégâts des eaux), oui vous pouvez refuser.
Sinon le futur acheteur pourra attendre deux ou trois mois de plus, il n'y pas le feu au lac.
Votre droit de préemption n'est même pas fini si vous êtes en location vide.
Quelle loi je peux utiliser pour pouvoir refuser ces travaux ?
Avant d'utiliser une loi, attendez que les choses deviennent officielles.
Pour le moment la vente n'est pas faite, donc vous pouvez envoyer poliment sur les roses l'acheteur putatif qui n'a rien à vous dire.
Ensuite si besoin vous pourrez exiger que la procédure décrite par cet article soit appliquée (notification officielle expliquant la nature et les modalités des travaux) ; tant que la notification n'est pas reçue, pas d'obligation... :
Avant le début des travaux, le locataire est informé par le bailleur de leur nature et des modalités de leur exécution par une notification de travaux qui lui est remise en main propre ou par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Aucuns travaux ne peuvent être réalisés les samedis, dimanches et jours fériés sans l'accord exprès du locataire. Si les travaux entrepris dans un local d'habitation occupé, ou leurs conditions de réalisation, présentent un caractère abusif ou vexatoire ou ne respectent pas les conditions définies dans la notification de préavis de travaux ou si leur exécution a pour effet de rendre l'utilisation du local impossible ou dangereuse, le juge peut prescrire, sur demande du locataire, l'interdiction ou l'interruption des travaux entrepris
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000038834730/
Et enfin, entre le contenu de la notification, la préparation de votre déménagement et la recherche de votre nouveau logement il y aura des tas de bonnes excuses pour ne pas donner suite. Après tout, votre devoir de locataire sera d'être en mesure de libérer les locaux avant la fin du préavis.
Et si vous êtes trop harcelé, voici un article sur l'obligation de vous faire jouir paisiblement des locaux.
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000020459127
Vous pouvez aussi faire contrôler la validité du congé par l'ADIL. S'il est invalide vous pourrez tout simplement invoquer votre droit à rester une échéance de plus dans les lieux.
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Modératrice