Bonjour,
Maintenant que la baudruche a été gonflée, on peut la dégonfler.
La cour de cassation a eu l’occasion de dire que ne constitue pas un excès de pouvoir la décision de l'assemblée générale autorisant les membres du conseil syndical à participer bénévolement à l'entretien courant de l'immeuble. Elle n’a pas dit qu’il était interdit au président du conseil syndical de tondre la pelouse de la copropriété.
Lorsque mon voisin tond sa pelouse, taille sa haie ou élague ses arbres, je n’y vois pas de danger imminent et je n’appelle pas la police. Il n’est pas plus dangereux d’entretenir le jardin attenant à un pavillon que d’entretenir les espaces verts d’une copropriété.
Faire l'élagage des arbres serait plutôt de la compétence d’un professionnel quoique si les arbres sont petits n’importe quel particulier puisse le faire. Quoiqu’il en soit, l’opération présente un danger pour l’élagueur lui-même beaucoup plus que pour les tiers. S’il a décidé de son propre chef de grimper dans l’arbre, il en a pris le risque pour lui-même sans engager la responsabilité de la copropriété.
Citation :
S'ils ne sont pas assurés, c'est leur responsabilité civile personnelle qui est en jeu.
C’est exact, c’est leur responsabilité personnelle, ce n’est pas celle de la copropriété.
Citation :
S'ils tombent d'un arbre, ou se blessent, la responsabilité du syndicat est concernée.
Non.
Citation :
Un caillou part de la tondeuse blesse un gamin c'est déjà arrivé !!
C’est possible, tout peut arriver. Il est aussi arrivé qu’un avion perde une porte ou un moteur ce qui présente un danger pour ceux qui sont dessous. Mais une tondeuse n’est pas un instrument particulièrement dangereux. Si, par malchance, un tiers est blessé, le responsable en est le gardien de la chose, comme dit à l’article 1242 du code civil. En l’espèce, le gardien de la chose est celui qui pousse la tendeuse, ce n’est pas le syndicat des copropriétaires.
Citation :
Une personne non copropriétaire en arrêt de maladie et certains membres du conseil syndical on fait ce travail moi-même j'ai refusé
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Une personne non copropriétaire : elle a été invitée par ses copains à travailler dans la bonne humeur. Ils ont passé un bon moment ensemble et fait faire des économies à la copropriété, où est le problème ?
en arrêt de maladie : on peut soupçonner une fraude envers l’employeur et la caisse d’assurance-maladie. Qu’on le dénonce à l’employeur et à la caisse d’assurance-maladie.
moi-même j'ai refusé : bien sûr, personne ne peut vous obliger.
Si les initiatives du conseil syndical font débat, il faut porter la question à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale. Les uns refuseront le bénévolat pour des motifs qui leur appartiennent, ce peut être le souci de la qualité du travail mieux garantie par un professionnel que par des bénévoles, les autres argumenteront sur les économies ainsi réalisées. C’est l’assemblée qui décidera à la majorité des voix.