Bonjour Dumon,
Je reprends une partie de ma liste en la qualifiant un peu plus
1. Sur la demande de construire sur une partie commune en jouissance exclusive, voir la jurisprudence ci-dessous qui semble ne pas avoir été contredite depuis :
https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007015950
Ce que j'en ai compris, c'est qu'une demande de démolition d'une construction effectuée sur une partie commune, laquelle a été rejetée par une Cour d'Appel, n'a pas été considérée comme illégale par la Cour de Cassation. La prescription invoquée a été rejetée, une autorisation postérieure votée par l'AG a également été rejetée.
La base est que le Règlement de Copropriété ne permet pas de construire sur une simple jouissance exclusive.
Il s'en déduirait que si la demande consiste à demander une autorisation de construire sur la base d'une partie commune à jouissance privative, l'AG ne peut autoriser un tel projet. En plus, dans ce contexte, vous ne pouvez pas non plus proposer un projet de construction différent sur une partie commune à usage exclusif attaché à un lot privatif qui n'est pas le votre.
2. Il faudrait donc, pour qu'une action de ce type soit possible, comme je l'ai indiqué en fin de mon premier message, que certaines étapes soient franchies avant.
2a. Une jouissance exclusive, attachée à un lot, est perpétuelle, sauf renoncement du bénéficiaire. Ceci serait la conséquence de l'article 71 du décret n° 55.1350 du 14 octobre 1955. Donc, sous cette contrainte, l'AG ne peut décider de transformer cette partie commune en lot sans que le bénéficiaire n'ait renoncé à son droit d'usage. Il est pour moi un peu contradictoire qu'un droit attaché à un lot puisse être abandonné par la personne qui en bénéficie à un moment donné, mais je ne sais en dire plus.
Si le propriétaire en question n'est pas stupide, il va vite savoir que s'il abandonne son droit, il va se trouver placé en situation de concurrence pour l'acquisition du lot. Il y a donc fort peu de chance qu'il renonce.
2b. Si jamais il le faisait, je ne vois rien qui empêcherait ensuite l'AG de lotir cette partie commune, d'en faire un bien du Syndicat, puis de vendre le lot ensuite. Evidemment, cela impliquerait toutes les démarches d'usage, modification de l'EDD, du règlement de Copropriété, des tantièmes, etc.
Et tout cela pourrait déplaire à suffisamment de votants pour ne pas 'passer' en AG.
2c. Si tout cela arrivait tout de même à se faire, alors, et seulement alors, à la dernière étape (mise en vente), vous pourriez vous porter candidat à l'achat, via une proposition à l'AG d'acheter le lot privatif appartenant au Syndicat.