Citation :
Lorsque nous évoquons au notaire le fait de diviser la copropriété et de dissoudre le syndicat initial en en créant deux nouveaux, elle nous indique le SPF ne permet pas cela.
Cela me semble être une mauvaise réponse à une mauvaise question. C‘est un peu comme si vous discutiez du rôle du pharmacien avec votre médecin. Le pharmacien ne délivre pas n’importe quel médicament n’importe comment mais il ne lui appartient pas de porter un jugement sur le traitement prescrit par le médecin. Le SPF vérifie que l’acte qu’il doit enregistrer est rédigé dans les formes requises par la réglementation portant sur la publicité foncière mais il n’examine pas sa légalité sur le fond.
Si la scission de la copropriété est décidée, elle devra être actée par un notaire et il faut lui faire confiance pour la rédaction des actes. Dès lors que la division du sol est possible, ce qui est le cas d'une copropriété constituée de deux bâtiments séparés, une scission est légalement possible. Elle n'est pas forcément souhaitable et peut être compliquée. Par exemple, si un bâtiment se trouve enclavé, il faudra convenir d'un droit de passage. Si les deux bâtiments se partagent la même chaufferie, la solution pourrait être une union de syndicats.
Une scission n'est jamais un droit. En revanche la constitution d'un syndicat secondaire en est un.
Votre copropriété est composée de deux bâtiments, A et B. Les copropriétaires du bâtiment A demandent leur retrait de la copropriété. Si l’assemblée générale du syndicat (composé des deux bâtiments) autorise la scission, en pratique le syndicat initial sera réduit au bâtiment B sans être liquidé et un nouveau syndicat sera constitué sur le bâtiment A. Le syndic en place restera syndic du syndicat bâtiment B qui restera titulaire des comptes bancaires. Mais il faudra évidemment faire les comptes.
Une scission est essentiellement un partage d’indivision. Le sol sera partagé. Si le partage de la surface ne correspond pas exactement à la répartition des quotes-parts de copropriété, le syndicat avantagé devra verser une soulte à l’autre calculée en fonction de la valeur du foncier.
S'il y a des locaux communs à l'ensemble, comme une loge de concierge, ils seront nécessairement dévolus à la copropriété dans laquelle ils sont situés, il faudra en évaluer la valeur et la scission donnera lieu à une soulte.
Les comptes bancaires, les dettes et les créances seront partagés selon les modalités exposées ci-après.
Pour le fond de travaux, c’est simple. La quote-part de chaque copropriétaire est connue. Le syndicat B versera au A la somme des quotes-parts des copropriétaires du bâtiment A.
Il faudra arrêter les comptes à la date de la scission. Celle-ci coïncidera de préférence à la date de début d’un exercice comptable.
Les dépenses sont à répartir en trois types : dépenses générales, dépenses Bâtiment A et dépenses Bâtiment B.
Dette du syndicat envers un fournisseur.
Si elle correspond à une dépense Bâtiment A, elle deviendra une dette du syndicat A. Idem pour le B. Si elle correspond à une dépense générale, elle sera payée au fournisseur par le syndicat B en tant que syndicat initial et la part du syndicat A deviendra une créance du syndicat B sur le syndicat A.
Créance du syndicat envers un tiers : symétrique à une dette envers un tiers.
Les
dettes et les créances d’un copropriétaire envers le syndicat initial seront réparties entre les deux syndicats issus de la scission selon le même principe que pour ce qui concerne les tiers.
Si dette d'un copropriétaire, il faut en rechercher la cause. Si c’est un appel trimestriel impayé, cet appel résulte du budget de l’exercice qui se décompose en trois prévisions de dépenses, générales, bâtiment A, bâtiment B.
Partage du compte bancaire.
Il faut partir de la formule : actifs = compte bancaire + créances – dettes.
En fin d’exercice l’actif correspond au résultat. Il est nul après remboursement de l’excédent ou appel de l’insuffisance, d’où : compte bancaire = dettes – créances. S’il n’y a ni dette ni créance, il est nul. S’il ne l’est pas, il correspond au fond de roulement qui est en fait une dette du syndicat envers les copropriétaires. Le calcul est à faire pour les deux syndicats. Si l’on n’a pas fait d’erreur, la somme des deux comptes bancaires doit être égale au compte bancaire du syndicat initial.