Chère madame,
Citation :
Le locataire restant sur le bail peut donc rester dans l'appartement jusqu'à la fin du bail, quitte à s'engager à assumer pleinement le loyer, n'est-ce pas ? L'agence ne peut pas le chasser n'est-ce pas ?
Tout à fait, à partir du moment où le locataire n'a nullement lui même envoyé un quelconque préavis.
Citation :
Y a-t-il des textes de lois qui certificient ceci ou du moins y a-t-il un moyen que vous puissiez certifier ce que vous dites en qualité de juriste (afin de se présenter devant l'agence avec des papiers de juristes formels qui approuvent la démarche et la crédibilisent).
C'est compliqué précisément parce qu'il n'y a rien d'explicite à ce sujet. Mais vous allez voir, le raisonnement juridique est somme toute assez simple:
Citation :
I. - Lorsque le bailleur donne congé à son locataire, ce congé doit être justifié soit par sa décision de reprendre ou de vendre le logement, soit par un motif légitime et sérieux, notamment l'inexécution par le locataire de l'une des obligations lui incombant. A peine de nullité, le congé donné par le bailleur doit indiquer le motif allégué et, en cas de reprise, les nom et adresse du bénéficiaire de la reprise qui ne peut être que le bailleur, son conjoint, le partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date du congé, son concubin notoire depuis au moins un an à la date du congé, ses ascendants, ses descendants ou ceux de son conjoint, de son partenaire ou de son concubin notoire.
Le délai de préavis applicable au congé est de trois mois lorsqu'il émane du locataire et de six mois lorsqu'il émane du bailleur. Toutefois, en cas d'obtention d'un premier emploi, de mutation, de perte d'emploi ou de nouvel emploi consécutif à une perte d'emploi, le locataire peut donner congé au bailleur avec un délai de préavis d'un mois. Le délai est également réduit à un mois en faveur des locataires âgés de plus de soixante ans dont l'état de santé justifie un changement de domicile ainsi que des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion. Le congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou signifié par acte d'huissier. Ce délai court à compter du jour de la réception de la lettre recommandée ou de la signification de l'acte d'huissier.
Pendant le délai de préavis, le locataire n'est redevable du loyer et des charges que pour le temps où il a occupé réellement les lieux si le congé a été notifié par le bailleur. Il est redevable du loyer et des charges concernant tout le délai de préavis si c'est lui qui a notifié le congé, sauf si le logement se trouve occupé avant la fin du préavis par un autre locataire en accord avec le bailleur.
A l'expiration du délai de préavis, le locataire est déchu de tout titre d'occupation des locaux loués.
Comme vous le voyez, le préavis donné par "LE locataire" est de trois mois.
Qui est le locataire ici?
Réponse: Un ensemble de trois personnes.
Dès lors, comment prend fin le bail?
Réponse: Par un préavis des trois personnes constituant ensemble "LE locataire" au sens de la loi du 6 juillet 1989.
Ce n'est guère plus compliqué que cela.
Citation :
Dans le cas où on opérerait une sous-location (et sachant que nous sommes conscients que c'est motif de rupture du bail), quels seraient les avantages pour l'agence de lancer une procédure d'expulsion (avec huissier, afin de prouver la sous-location) sachant qu'il ne reste plus qu'un an et demi sur le bail ?
Pas grand intérêt surtout que la procédure d'expulsion prend généralement plus d'un an et demi de toute façon. Mais cela ne vaut pas dire que cela ne peut pas arriver.
Citation :
Quels seraient les riques pour les locataires (l'officiel et les sous-loc) en termes de pénalités à payer (s'il y en a) ?
Le locataire pourrait devoir être amené à payer les dommages et intérêts couvrant les frais de procédure du bailleur (huissier, avocat éventuel) essentiellement; Guère plus si le locataire paie bien son loyer rubis sur ongle.
Très cordialement.