Il y a de la jurisprudence qui prend la loi de 1989 au pied de la lettre : le congé pour vendre vaut offre de vente du logement occupé par le locataire, et l'offre ne doit porter que sur les parties louées.
https://www.courdecassation.fr/decision/667d330a0e9e6ea7dff2c9ae
J'ajoute qu'elle doit aussi porter sur l'ensemble des parties louées :
https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000036180880
Il en résulte que dans le cas où le locataire préempterait, le vendeur pourrait donc être contraint de vendre "à la découpe", ce qui aboutirait soit à la création d'une copropriété soit à une division du terrain.
J'ai une jurisprudence qui aborde le cas où une locataire n'a pas donné suite à l'offre de vente découlant de son congé. Le vendeur a ensuite vendu en bloc son immeuble à des conditions avantageuses. La Cour de cassation a jugé qu'il n'y avait pas de droit de préemption subsidiaire liée à la baisse du prix de vente :
https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000030353024
En résumé, d'après la jurisprudence
1. Si le bailleur donne congé à son locataire pour vendre il est obligé de lui proposer d'acquérir l'ensemble des parties louées et uniquement les parties louées
2. Si le locataire ne préempte pas, le bailleur peut ensuite vendre en bloc même à un prix plus avantageux sans droit de préemption subsidiaire du locataire.
Conclusion, si le bailleur veut absolument vendre un bloc un ensemble immobilier, il ne doit pas donner congé.
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Modératrice