Cher monsieur,
Conformément à l'article L123-17 du Code de l'urbanisme, dès lors que le plan local d'urbanisme, réservant l'emplacement réservé, est devenu opposable aux tiers, alors le propriétaire concerné peut exiger de la municipalité qu'elle lui rachète son bien.
L'article L230-1 du Code de l'urbanisme de prévoit pas de possibilité de refus pour la mairie. En fait, soit la mairie accepte et négocie un prix à l'amiable; soit elle ne fait rien et dans ce cas, c'est le juge de l'expropriation qui fixe l'indemnité et ordonne le transfert de propriété.
La commune ne peut donc pas s'opposer à votre droit de délaissement.
Citation :
Article L123-17
Le propriétaire d'un terrain bâti ou non bâti réservé par un plan local d'urbanisme pour un ouvrage public, une voie publique, une installation d'intérêt général ou un espace vert peut, dès que ce plan est opposable aux tiers, et même si une décision de sursis à statuer qui lui a été opposée est en cours de validité, exiger de la collectivité ou du service public au bénéfice duquel le terrain a été réservé qu'il soit procédé à son acquisition dans les conditions et délais mentionnés aux articles L. 230-1 et suivants.
Lorsqu'une des servitudes mentionnées à l'article L. 123-2 est instituée, les propriétaires des terrains concernés peuvent mettre en demeure la commune de procéder à l'acquisition de leur terrain, dans les conditions et délais prévus aux articles L. 230-1 et suivants.
Citation :
Article L230-3
La collectivité ou le service public qui fait l'objet de la mise en demeure doit se prononcer dans le délai d'un an à compter de la réception en mairie de la demande du propriétaire.
En cas d'accord amiable, le prix d'acquisition doit être payé au plus tard deux ans à compter de la réception en mairie de cette demande.
A défaut d'accord amiable à l'expiration du délai d'un an mentionné au premier alinéa, le juge de l'expropriation, saisi soit par le propriétaire, soit par la collectivité ou le service public qui a fait l'objet de la mise en demeure, prononce le transfert de propriété et fixe le prix de l'immeuble. Ce prix, y compris l'indemnité de réemploi, est fixé et payé comme en matière d'expropriation, sans qu'il soit tenu compte des dispositions qui ont justifié le droit de délaissement.
Très cordialement.