Citation :
Donc, c'est la faute des pompiers
Non.
Citation :
mais comme c'est une demande de la voisine, c'est la faute d'icelle
Non.
La voisine a cru bien faire en toute bonne foi et les pompiers, qui ont pourtant l’habitude des mauvaises plaisanteries, ont jugé que l’appel était suffisamment sérieux pour intervenir.
L’inquiétude n’avait en fait pas lieu d’être mais on ne pouvait le savoir. Dans le doute, entre la vie d’une personne et l’état d’une porte, on privilégie la personne et l’on applique le principe de précaution.
Citation :
une personne qui n'avait d'ailleurs aucunement besoin d'être secourue
Ce qu’on n’a su qu’après. Avant il y avait motif légitime à penser que la personne avait besoin d’être secourue.
Citation :
Cet enchaînement de raisonnements sans aucune base
La base, c’est 1 le code pénal, 2 le bon sens , 3 le code civil.
Code pénal : obligation d’assistance à autrui.
Bon sens : si l’on craint pour la vie de quelqu’un sans en être sûr mais que dans la balance il y a d’un côté une personne peut-être en danger et de l’autre une porte qu’on risque d’endommager, on n’hésite pas. On casse la porte quitte à la casser pour rien.
Code civil : le mécanisme de l’enrichissement sans cause combiné à celui de la gestion d’affaire.
Il y a un appauvri, c’est le propriétaire dont la porte a été défoncée.
Il y a un enrichi : c’est la personne à qui on a porté secours. Elle a bénéficié du secours, elle doit donc prendre à sa charge la responsabilité des dommages matériels consécutifs au secours qui lui a été apporté.
Gestion d’affaire : les pompiers et la personne qui les a appelés (les gérants), ont agi dans l‘intérêt de la personne à qui ils portaient secours (le maître d'affaire). Ils ont pris une responsabilité. Le maître d’affaire doit les décharger de cette responsabilité.