Cher monsieur,
Citation :
Vous me dites en introduction que le contrat est valable.
Je vous l'ai dit en tant que menuisier il n'a pas pu m'en établir un puisque sa mission sortait de son cadre professionnel habituel.
Donc il ne peut en exister un légalement m^me verbal.
Pourquoi donc? Rien n'interdit à un menuisier de proposer un contrat d'assistance dès lors que cela ne relève pas de la maitrise d'œuvre qui obligerait alors à la possession d'une garantie décennale. Le métier de mise en relation, sorte de contrat de courtage n'étant pas protégé, rien ne l'interdit dans les limites où cela ne déborde pas sur la maitrise d'œuvre au sens strict.
Citation :
J'ai contacté l'architecte ce matin il m'a bien dit que lui aussi aurait été favorable à l'associer à cette opération car il ne tenait pas particulièrement à suivre le chantier mais comme le menuisier ne détenait pas d 'assurances professionnelle de maîtrise d'oeuvre on ne pouvait pas lui confier ce rôle de surveillance.
Je suis bien d'accord ici, pas de soucis mais avec des réserves qui semblent lier à la définition plutôt extensive de votre architecte de la notion de maitre d'œuvre. En fait, la notion de maitre d'oeuvre est essentiellement une notion du langage courant qui sert à désigner celui qui sera jugé responsable en cas garantie décennale (article 1792-1 et 2 du Code civil.
Sur une plan juridique donc, qui est responsable:
Citation :
Article 1792-1
Est réputé constructeur de l'ouvrage :
1° Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne liée au maître de l'ouvrage par un contrat de louage d'ouvrage ;
2° Toute personne qui vend, après achèvement, un ouvrage qu'elle a construit ou fait construire ;
3° Toute personne qui, bien qu'agissant en qualité de mandataire du propriétaire de l'ouvrage, accomplit une mission assimilable à celle d'un locateur d'ouvrage.
Le responsable est donc soit l'architecte, soit toute personne chargé de construire le gros œuvres, ou encore les constructeurs au sens stricts (qui supervisent les travaux et prennent des sous-traitants).
Dans votre cas, il n'y a pas de sous-traitant: Chaque artisan sera donc susceptible d'engager sa responsabilité professionnelle en cas de manquement à la garantie décennale.
En conséquence, le menuisier, pour autant qu'il ne prenne pas en charge la direction effective des travaux, ni qu'ils prennent des sous-traitants, peut agir dans un contexte de mise en relation, ou encore dans le contexte d'un superviseur pour l'organisation du chantier mais uniquement en donnant un avis si je puis dire consultatif.
Citation :
S'il avait exercé une profession libérale genre bureau d'études il aurait pu rétrocéder une partie de ses honoraires mais là en tant qu'artisan il ne peut pas et son assurance ne l'accepterait pas puisque lui assure l'entière responsabilité du chantier .
Sur ce point, je suis complètement d'accord.
Citation :
Vous comprenez aussi que de mon coté je ne peux payer des deux cotés
Bien sûr. La seule chose que je dis, c'est que nullité ou pas du contrat (et ce sera à la juridiction de statuer dessus le cas échéant), il conviendra d'indemniser l'artisan pour le travail effectivement fait pour le moment.
Il ne s'agit pas de payer plus de 7000 euros: Cette rémunération étant sans commune mesure avec la rémunération prévue initialement. Mais une indemnisation sera à mon sens inévitable.
Très cordialement.