Bonjour,
Je ne comprend pas si le notaire bloque la vente tout court, ou s'il veut reporter la signature le temps de purger le délai de préemption.
S'il bloque totalement, je crois que ce qui pose problème est la vente de la maison sans l'exploitation. L'agriculteur a dû être autorisé à construire sa maison parce que nécessaire à l'exploitation agricole.
Je ne sais pas exactement quel est le problème dans votre cas, mais il est sans doute lié à un risque de fraude aux lois d'urbanisme (en profitant de son statut d'agriculteur pour construire le terrain puis en revendant le bazar).
Il n'est pas interdit par la loi d'acheter une construction illégale, ni d'acquérir un terrain en zone non agricole pour un simple particulier. Il faudrait examiner la manière dont l'agriculteur a justifié la construction de cette maison au regard du PLU.
Je pense que dans tous les cas cette vente serait possible sur le plan légal, mais avec de gros ennuis potentiels pour vous.
La notaire a trouvé une jurisprudence d'un cas similaire où l'acheteur a dû "rendre" le bien à la safer après l'avoir acheté, sombre histoire.
Pas "sombre affaire", la SAFER a bien un droit de préemption "
en cas d'aliénation à titre onéreux de bâtiments d'habitation faisant partie d'une exploitation agricole" :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000042655873
Évidemment, si on oublie de notifier la vente à la SAFER, celle-ci risque d'exiger l'annulation de la vente. Mais tout notaire exerçant en milieu rural devrait connaître ces articles de loi.
Si le notaire s'oppose à la vente, cela ne doit pas être pour ce motif. Il suffirait en effet de purger le droit de préemption de la SAFER en faisant la déclaration obligatoire. Si la SAFER ne préemptait pas, la vente pourrait se faire sans souci moyennant un délai.
__________________________
Modératrice