Chère madame,
Citation :
Mes parents ont fait l'acquisition d'une résidence secondaire en avril 2010.
Mon pert est décédé par pendaison le mois dernier.
Le contrat d'assurance exclue le suicide pendant la première année.
S'agit il là de suicide volontaire et ou inconscient.
En effet mon père prennait des anti dépresseurs depuis 6 jours.
Conformément à l'article L132-7 du Code des assurances:
Citation :
Article L132-7
L'assurance en cas de décès est de nul effet si l'assuré se donne volontairement la mort au cours de la première année du contrat.
L'assurance en cas de décès doit couvrir le risque de suicide à compter de la deuxième année du contrat. En cas d'augmentation des garanties en cours de contrat, le risque de suicide, pour les garanties supplémentaires, est couvert à compter de la deuxième année qui suit cette augmentation.
Les dispositions du premier alinéa ne sont pas applicables aux contrats mentionnés à l'article L. 141-1 souscrits par les organismes mentionnés au dernier alinéa de l'article L. 141-6.
L'assurance en cas de décès doit couvrir dès la souscription, dans la limite d'un plafond qui sera défini par décret, les contrats mentionnés à l'article L. 141-1 souscrits par les organismes mentionnés à la dernière phrase du dernier alinéa de l'article L. 141-6, pour garantir le remboursement d'un prêt contracté pour financer l'acquisition du logement principal de l'assuré.
L'assurance est donc nulle si l'assuré se donne "volontairement" la mort. Ici, il faut bien prendre le mot "volonté" au pied de la lettre, et ne pas le confondre avec "l'intention" qui existe notamment en droit pénal.
Ainsi, il n'y a pas lieu de distinguer le suicide volontaire et le suicide inconscient.
A partir du moment où votre père s'est volontairement donné la mort, par opposition à la contrainte par exemple, la qualification de suicide a vocation à s'appliquer.
Pour espérer que le suicide soit écarté, il faudrait véritablement démontrer que votre père n'avait aucune conscience de ces actes (comme par exemple, un état d'hypnose) ce qui est presque impossible à diagnostiquer dans l'après coup, et qui, de ce fait, n'est presque jamais retenu en jurisprudence.
Très cordialement.