Bonjour,
Les dispositions applicables sont celles de l’article 15 de la loi 89-462 du 5 juillet 1989.
A réception du congé, vous avez deux mois pour répondre à l’offre de vente. C’est suffisant pour étudier si l'achat serait compatible avec vos capacités financières. Avant de vous engager, vous pouvez demander des simulations à des organismes financiers. Comme vous demanderez un emprunt, votre acceptation de l’offre d’achat sera de droit soumise à la condition d’un accord de prêt. Vous disposerez de deux mois supplémentaires pour l’accomplissement de la condition suspensive.
Votre réponse à l’offre d’achat contenue dans le congé vous engage. Soit vous déclinez l’offre et alors le bailleur est libre de vendre à un tiers, soit vous l’acceptez et vous vous engagez à acheter et à faire de bonne foi le nécessaire pour obtenir un financement.
Un compromis de vente n’est pas systématique dans une telle situation. Le congé pour vente vaut offre de vente et dès l’acceptation de l’offre le contrat de vente est conclu sous la condition suspensive de l’accord de prêt.
L’échange de l’offre contenue dans le congé et de l’acceptation est en soi un compromis de vente. Un compromis dans les formes usuelles est possible pour préciser certaines modalités de la vente mais il n’est pas du tout indispensable. Dès l’acceptation de l’offre, on peut passer directement à l’acte authentique.
Citation :
Ai-je droit à renoncer si la banque m'annonce des mensualités que j'ai peur de ne pas pouvoir assumer ou bien suis je coincée et obligée d'aller jusqu'à l'achat?
Non et c’est bien pour cela que vous disposez d’un délai de deux mois avant de faire connaître votre décision au bailleur. Si vous avez accepté son offre de vente et si le prêt demandé vous est accordé, vous êtes obligé d’acheter.
Citation :
Le propriétaire pourrait il se retourner contre moi?
Oui. Il peut vous faire condamner à des dommages et intérêts, il est même en droit de faire exécuter la vente de force.