Cher monsieur,
Citation :
Ensuite les taux d'intérêt de mon prêt sont passés de 3,80 % à 5,40 % ; j'ai donc décidé de rembourser ce prêt et demandé une nouvelle fois la liquidation de mon assurance-vie: toujours aucune réaction. J'ai donc pris mon téléphone et au bout de 5 appels et quleques colères, j'ai fini par avoir une personne compétente chez La Mondiale, qui m'a dit que je devais demander une mainlevée de ma banque pour espérer recouvrer ce qu'il restait de mon assurance-vie, cad 50% environ de ma mise initiale.
Ne puis-je pas attaquer La Mondiale pour ne pas avoir exécuté mon premier ordre de vente des fonds Edelweiss et m'avoir fait perdre ainsi 27.000 Eu? Dans l'acte de nantissement, ma banque a écrit la phrase suivante 'M. Henri Faure ne pourra en aucun cas apporter de modification à la police donnée en garantie sans l'accord express du préteur'. Est-ce qu'une vente de titres en chute libre par malversations constitue une 'modification'? Est-ce que cette clause est légale?
Le nantissement, comme le gage, en tant que garantie d'une créance, sont en principe indisponibles: Il n'est donc pas possible pour le créancier constituant (vous) de procéder seul au rachat de ce contrat d'assurance-vie. En effet, le pouvoir de rachat appartient au créancier nanti, donc ici votre Banque, conformément à l'article L132-10 du Code des assurances qui prévoit, in fine, que:
Citation :
Sauf clause contraire, le créancier nanti peut provoquer le rachat nonobstant l'acceptation du bénéficiaire.
En conséquence, il n'est pas possible d'intenter une quelconque action judiciaire pour ne pas avoir accepté le rachat de sommes pour lesquelles il fallait nécessairement l'accord du créancier nanti.
Vous pouvez en revancher chercher à mettre en cause la responsabilité de la banque pour mauvaise gestion de vos titres. Le fait qu'ils aient déjà été condamné est un bon signe quant aux chances de succès d'une éventuelle action de votre part. Mais il n'y rien à faire à mon avis, du côté du nantissement.
Très cordialement.