Cher monsieur,
Citation :
De la façon dont les choses me sont présentées, je suis coincé, je ne pourrais jamais revendre mon terrain.
Je ne peux accepter cette conclusion : comment ferait-on, dans ce cas, pour racheter et retaper une ruine par exemple ?
Ma question est donc la suivante :
Quelles sont mes obligations pour revendre ce terrain (je suis prêt par exemple à faire une expertise pour assurer au repreneur et/ou son artisan que la construction existante est viable) ?
Par exemple : Devrais-je moi-même financer une assurance décennale qui viendrait couvrir la partie existante?
(A ce sujet il semblerait que le repreneur, un maçon, ne souhaite pas prendre d'assurance pour lui même)
Que faire dans ce genre de situation ?
J'ai bien peur que vous soyez dans une impasse.
En effet, la garantie décennale, comme la garantie de parfait achèvement d'ailleurs, sont d'ordre public.
L'article 1792-5 prohibe les clauses d'exclusion ou de limitation de garantie.
Il en résulte qu'il n'est pas possible, dans votre contrat de vente, de prévoir l'absence de garantie décennale. Or, cette garantie n'est pas couverte par l'ancienne assurance de l'artisan pour des raisons qui sont d'ailleurs légitimes.
Vous même ne pouvez aujourd'hui souscrire une assurance décennale dans la mesure où les travaux sont déjà réalisés et qu'aucune assurance n'acceptera de les couvrir à postériori.
Et si l'on accepte l'idée que vous assumiez en personne cette garantie décennale, la banque refusera d'accorder le prêt puisque ce dernier est généralement garanti par une hypothèque et que sans assurance, c'est à dire sans débiteur dont on peut s'assurer qu'ils vont bien payer, ils n'ont pas beaucoup de garanties.
En conséquence:
Soit vous avez un peu de chance et le emprunteur obtient un crédit auprès d'une banque qui n'exigera l'existence de l'assurance décennale.
Soit vous faites finir les travaux par un artisan qui a une garantie décennale.
Soit vous vendez à l'expiration de cette garantie soit en 2014.
Très cordialement.