Cher monsieur,
Citation :
Lors de mes recours hiérarchiques auprès des chefs de cours pour réclamer le payement de mes heures de vacations refusés par le conseil de prud'hommes, j'ai démontré, calculs et textes à l'appui (circulaires ministérielles des 28 janvier 1983 et 11 juillet 1983) ce qui m'était dû.
Les textes (Code du travail & circulaires susmentionnées) ainsi que la jurisprudence (TA Strasbourg, jugement n° 0604525 ; CA Chambéry 12/09/2007, arrêt n° 07/459 ; crim. 25/06/2008, pourvoi n° 07-87841 ; crim. 25/06/2008, pourvoi n° 07-87842) sont claires en la matière.
Il ne peut donc s'agir que de résistance abusive de la part de l'Etat de ne pas vouloir régulariser la situation.
L'argumentation se tient, pas de soucis là dessus.
Citation :
Le lien avec les courriers : le conseil de prud'hommes a écrit aux chefs de cour sans m'en faire de copies avec un propos peu cavalier et a demandé d'effectuer un contrôle de mes heures.
Ne s'agit-il pas de méthodes cherchant à me décrédibiliser et à m'enfoncer encore plus ?
Est-ce à dire que cela démontre leur mauvaise foi? Ils n'ont pas à vous donner copie de l'intégralité de leurs échanges. Au contraire, le fait qu'il cherche à contrôler les heures effectuées par vos soins démontre à priori, qu'ils ne sont pas certains du nombre d'heures que vous avez effectués ce qui rend l'argument de la "mauvaise foi" moins convaincant.
La mauvaise foi vise vraiment l'hypothèse où le débiteur reconnaitre sa dette mais refuse de la payer. A partir du moment où ils procèdent à des contrôles, cela tend à réfuter la mauvaise foi, bien que celle-ci puisse tout à fait exister.
Citation :
De toute façon n'ai-je pas subi un préjudice résultant du revenu qu'aurait procuré le placement de la somme impayée à l'échéance ?
Préjudice qui est juridiquement corrigé par l'intérêt moratoire, ce qui est d'ailleurs à juste titre soulevé dans les conclusions de l'Etat.
Citation :
D'ailleurs, on peut citer en ce sens un arrêt qui vise "un préjudice complémentaire et distinct de celui né du retard dans le paiement, déjà réparé par l'allocation des intérêts moratoires" (soc. 21/01/2004, pourvoi n° 01-46231) ou encore celui qui fait état, "en application de l'article 1153 alinéa 4 du Code civil, des dommages indépendants du retard et résultant du paiement tardif" (1ère civ. 29/02/2000, pourvoi n° 97-20545).
Non, car le préjudice résultant uniquement du retard n'est couvert que par l'intérêt moratoire. L'existence d'une réparation complémentaire dépend de l'existence de la mauvaise foi du débiteur: Cass. 1ère Civ. 16 mars 1977, Bull. I, n°139, p.107 jamais démenti).
Très cordialement.