Cher monsieur,
Citation :
le Conseil d'Etat relève bien de la procédure dite de de "l'épuisement des voies de recours "?
Je questionne le bureau juridique de la Cedh mais leur réponse est souvent longue en raison des relances car il ne devrait pas répondre (!) et je risque d'obhérer le temps d'appel entre le jugement de la CAppel et le Conseil d'Etat
A mon sens, non. L'épuisement des recours vise implicitement, l'épuisement des recours devant "une juridiction compétente", si non, cela n'aurait aucun sens. C'est un peu comme si vous vous retrouveriez dans l'obligation de saisir toutes les juridictions possibles et imaginables (TGI, tribunal de commerce, tribunal paritaire des baux ruraux) pour avoir accès à la CEDH.
Il aurait fallut saisir le chambre de l'instruction. Le problème, c'est que comme cela n'a pas été fait dans les délais à l'époque, il est possible que la CEDH rejette votre recours étant donné le fait que justement vous n'avez pas épuisé les recours français sauf à démontrer que vous étiez dans l'incapacité d'agir devant la juridiction judiciaire à ce moment là.
Citation :
sur le fond, ce que je conteste ce n'est pas le mandat d'arrêt, ni même la procédure extraditionnelle mais la négligence des services de la Chancellerie française (au sens de la doc adressée sur ce 781-1) qui aurait du, via les instructions internes contenir dans les limites de l'article 14 de la Convention d'extradition les différents dossiers ajoutés sans l'accord du pays requis.Leur négligence a augmenté d'une manière exponentielle la durée d'interdiction de rejoindre mon domicile, ma famille et mon travail.
Que cet entâchement aie des conséquences ou non sur la validité de la procédure extraditionnelle dans son ensemble, c'est certain mais ce n'est pas le fond du problème. Or, le Conseil d'Etat me semble au travers de sa jurisprudence veiller à l'entâchement d'illégalité des procédures extraditionnelles ?
D'accord, je comprends bien. Le problème, c'est que le CAA ne semble pas statuer sur cette question. Elle est saisie d'une question relative à l'annulation d'un décrêt d'extradition. La CAA rejette pour motif d'incompétence.
Il aurait sans doute fallu faire valoir la nullité pour violation du principe de spécialité devant la chambre de l'instruction, puisque le juge pénal est le juge de l'exception dans cette hypothèse. IL avait donc compétence; Si le juge pénal avait tranché en votre faveur, vous pouviez alors demander des indemnités devant le TA.
Votre question est très délicate, et je ne peux rien affirmer sur ce genre de question mais c'est ce qui me semble le plus logique et légitime.
Très cordialement.