Bonjour,
A l'inverse, ma compagne et moi avons vécu plusieurs années d'enfer. Ce sont littéralement des années de vie perdues.
Tout simplement en produisant tous les éléments qui peuvent montrer que ce furent "des années d'enfer". Vous pouvez produire des attestations, les preuves de vos difficultés matérielles (demande d'aide sociale, secours prodigués par vos proches...), mais aussi je dirais tout ce qui étaye les "chances manquées" (par exemple impossibilité d'assister à un évènement familial important comme un enterrement), les choix de vie contraints (rester logement insalubre...), et enfin les éventuelles répercussions sur votre santé (par exemple renonciation à des soins non remboursés).
Je peux donner le montant qui me semblerait juste, mais est-ce que ça permettra au tribunal de me l'allouer sans autre échelle de mesure ?
Il n'y a pas d'échelle de mesure du préjudice moral, le juge tranche au cas par cas. Mais s'il alloue une somme, il doit pouvoir la justifier. En ce sens, il ne faut pas débarquer devant lui en disant "ma vie a été un enfer", mais lui expliquer, et si possible montrer avec des documents, quel a été l'impact concret sur votre vie : priver vos enfants de voyage scolaire, renoncer à des soins, vivre dans un logement inadapté, passer du temps à remplir des dossier d'aide alimentaire, se priver de nourriture...
Le mieux serait d'avoir l'aide d'un avocat, tentez au moins une consultation gratuite :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F20706
Plus l'estimation du préjudice sera "objective", plus vous aurez de chances d'avoir gain de cause sur cette demande.
EDIT : le juge peut accorder moins que ce que vous demandez, mais pas plus. Il faut donc chiffrer large (si possible en restant raisonnable, même s'il n'y a pas d'échelle officielle).
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Modératrice