Bonjour et merci de vos retours, même s'ils sont démoralisants.
Citation :
Bonjour,
Le repreneur a obligation de reprendre tous les salariés de l'entreprise. Il peut ensuite, dans certains cas, procéder à des licenciements (économiques) si justifiés.
Ce n'est donc pas à vous de licencier ce salarié.
Le repreneur est uniquement carrossier/peintre (comme le chef d'entreprise actuel)
Au départ il ne voulait donc reprendre que l'activité carrosserie.
Nous l'avons convaincu de reprendre l'activité mécanique
(dont est responsable le salarié).
Le repreneur a fait ses calculs et a dit, oui finalement pourquoi pas.
Sauf qu'avec le comportement actuel du salarié, le repreneur est totalement refroidi et ne veut pas à son tour risquer de se retrouver face à la même situation.
D'autant que l'activité mécanique est de moins en moins rentable comparée à l'activité carrosserie/peinture.
Il reprend donc son projet d'origine qui était de faire uniquement de la carrosserie.
Il y a donc suppression de l'activité mécanique et donc suppression du poste en question.
D'après les articles de loi que j'ai lus en cas de cession de l'entreprise, si l'activité identique n'est pas maintenue, il n'est pas tenu de reprendre le salarié puisqu'il n'aura plus d'emploi pour lui.
Citation :
Bonjour
Effectivement il n'y a rien d'abusif là dedans, votre unique recours est de mandater un contrôle de l’arrêt de travail si vous estimez qu'il n'est pas justifié et surtout si vous complétez les indemnités journalières du salarié .
Et vu qu'au final cette entreprise ne tourne qu'à priori que grace à lui, il est heureux pour vous qu'en 40 ans, il ne vous ai pas quitté avant , ou qu'il ait été peu malade .
Trop bon, trop c.. surtout.
Il a été en arrêt de travail au cours de sa carrière et même en accident de travail, mais les relations amicales et professionnelles ont toujours fait en sorte que tout s'est toujours bien arrangé.
LÃ de ses propres mots, pourquoi reprendrait-il le job, alors qu'il peut toucher 30K ?
Je vais demander à diligenter un contrôle en effet ; contrôle qui de toute manière peut être utile si jamais il est déclaré inapte.
Mais vu son comportement physique au supermarché, il s'agit soit d'un arrêt de complaisance, soit d'une tricherie au niveau de ses douleurs.
Citation :
Tant pour le chef d'entreprise que pour le repreneur, le fait de ne pouvoir se passer d'un salarié pose un gros problème. Indépendamment de l'attitude actuelle de ce salarié, vous feriez quoi s'il a un accident plus grave ou contracte une maladie qui le rendrait inapte ? Il y a visiblement un sérieux problème de gestion dans l'entreprise qui la rend très vulnérable. Normalement il devrait suffire d'embaucher un remplaçant ou d'activer l'assurance homme clef.
Là , à part faire réaliser une contre-visite ou faire part des vos doutes à l'assurance-maladie...
Il n'y a guère d'autres solutions que de trouver un autre repreneur, repousser la fermeture de l'entreprise jusqu'au retour de ce salarié ou le faire remplacer.
Malheureusement avec des "normalement" on pourrait refaire le monde.
J'ignorais totalement l'existence de contrat "homme-clé", je viens de le découvrir par votre message.
Ensuite, oui, vue la conjoncture actuelle l'entreprise est toujours border line, comme beaucoup d'autres du secteur, et là avec l'activité mécanique stoppée nette depuis mi-avril et son salaire qui continue à être payé, ce n'est pas simple et surtout cela ne peut pas continuer.
- et même si on embauchait un cdi pour le remplacer parce qu'il a dépassé les 45 jours d'arrêt consécutifs et qu'il met en péril l'entreprise, son licenciement serait tout de même un licenciement économique, et c'est banco pour lui.
- et même si l'entreprise poursuit l'activité jusqu'à son retour, mon oncle cessera son activité, donc il sera licencié avec un licenciement assimilé à un licenciement économique, et là aussi c'est banco pour lui.
C'est le chien qui se mord la queue.
Quant à retrouver un autre repreneur... avec un salarié de 59 ans en arrêt de travail et une indemnité de licenciement de 30K en épée de Damoclès, autant dire que c'est impossible.
Aucun repreneur ne sera assez fou...
En revanche, alors que partout il est stipulé
"la priorité est au maintien de l'emploi", le fait d'avoir une proposition de reclassement et d'embauche ferme pour lui, à poste et salaire similaire, devrait entrer en ligne de compte.
Mais visiblement ce n'est pas le cas.
Combien d'hommes et de femmes se retrouvent licenciés en fin de carrière avec quasiment aucune possibilité de retrouver un emploi ?
Quand mon oncle lui a annoncé qu'il allait prendre sa retraite, il a été abasourdi, se sentant arrivé au chômage à près de 60 ans.
Or, justement on lui a trouvé une solution pour qu'à 59 ans il ne se retrouve dans cette situation et puisse aller au terme de sa carrière.
Et en voici le remerciement : pourquoi aller bosser alors que je peux toucher 30K ?