Posté le Le 15/02/2013 à 03:26
Veuillez m’indiquer, avec les références législatives et réglementaires, l’ensemble du dispositif de licenciement pour cause économique (départ en maison de retraite de l’employeur) d’une aide à domicile en CDI.
Par avance, merci.
Posté le Le 15/02/2013 à 03:26
Bonjour,
Voici la procédure applicable dans le cadre de la convention collective des particuliers employeurs:
Le contrat de travail peut être rompu par l'employeur pour tout motif constituant une cause réelle et sérieuse.
1. Procédure de licenciement :
Le particulier employeur n'étant pas une entreprise et le lieu de travail étant son domicile privé, les règles de procédure spécifiques au licenciement économique et celles relatives à l'assistance du salarié par un conseiller lors de l'entretien préalable ne sont pas applicables.
En conséquence, l'employeur, quel que soit le motif du licenciement, à l'exception du décès de l'employeur, est tenu d'observer la procédure suivante :
- convocation à un entretien préalable par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
Cette convocation indique l'objet de l'entretien (éventuel licenciement):
- entretien avec le salarié: l'employeur indique le ou les motifs de la décision envisagée et recueille les explications du salarié ;
- notification de licenciement: s'il décide de licencier le salarié, l'employeur doit notifier à l'intéressé le licenciement par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
La lettre de licenciement doit préciser clairement le ou les motifs de licenciement.
La lettre ne pourra être expédiée moins d'un jour franc après la date prévue pour l' entretien préalable.
La date de la première présentation de la lettre recommandée de licenciement fixe le point de départ du préavis.
2. Préavis :
Le préavis doit être exécuté dans les conditions de travail prévues au contrat.
La durée du préavis à effectuer en cas de licenciement pour motif autre que faute grave ou lourde (1) est fixée à :
- une semaine pour le salarié ayant moins de 6 mois d'ancienneté de services continus chez le même employeur ;
- un mois pour le salarié ayant de 6 mois à moins de 2 ans d'ancienneté de services continus chez le même employeur ;
- 2 mois pour le salarié ayant 2 ans ou plus d'ancienneté de services continus chez le même employeur.
En cas d'inobservation du préavis, la partie responsable de son inexécution devra verser à l' autre partie une indemnité égale au montant de la rémunération correspondant à la durée du préavis. La faute lourde est celle qui révèle une intention de nuire à l'employeur.
Elle est privative de toutes indemnités, y compris de l'indemnité compensatrice de congés payés de 1'année de référence en cours.
3. Indemnité de licenciement :
Une indemnité distincte de l' éventuelle indemnité de préavis sera accordée, en dehors du cas de faute grave ou lourde (1) aux salariés licenciés avant l'âge de 65 ans et ayant au moins 2 ans d'ancienneté ininterrompue au service du même employeur.
Cette indemnité non soumise à cotisations et contributions sociales sera calculée comme suit :
- pour les 10 premières années d'ancienneté :
- 1/5ème de mois de salaire par année d'ancienneté de services continus chez le même employeur ;
-pour les années au-delà de 10 ans :
- 1/3ème de mois par année d'ancienneté de services continus chez le même employeur, au-delà de 10 ans.
Le salaire à prendre en considération pour le calcul de l'indemnité est le douzième de la rémunération brute des 12 derniers mois précédant la date de notification du licenciement ou, selon la formule la plus avantageuse pour l'intéressé, le tiers des 3 derniers mois précédant la date de fin de contrat (étant entendu que, dans ce cas, toute prime ou gratification à caractère annuel ou exceptionnel qui aurait été versée au salarié pendant cette période ne serait prise en compte que pro rata temporis).
Cette indemnité de licenciement ne se cumule avec aucune indemnité de même nature.
4. Heures de liberté pendant le temps de préavis :
Pour la recherche d'un nouvel emploi, les salariés à temps complet auront droit, sans diminution de salaire :
- s'ils ont moins de 2 ans d'ancienneté chez le même employeur, à 2 heures par jour pendant 6 jours ouvrables ;
- s'ils ont plus de 2 ans d'ancienneté chez le même employeur, à 2 heures par jour pendant 10 jours ouvrables.
Ces 2 heures seront prises alternativement un jour au choix de l'employeur, un jour au choix du salarié, à défaut d'accord entre les parties.
Employeur et salarié pourront s'entendre pour bloquer tout ou partie de ces heures avant l' expiration du préavis.
Le salarié qui trouve un nouveau travail pendant le temps de préavis n'est pas tenu d'effectuer la totalité du préavis.
Il pourra, sur présentation du justificatif d'un nouvel emploi, cesser le travail après avoir effectué 2 semaines de préavis dans la limite du préavis restant à courir. Salarié et employeur seront alors dégagés de leurs obligations en ce qui concerne l'exécution et la rémunération du préavis non exécuté.
Très cordialement.