Cher monsieur,
Citation :
Il est précisé : ' Son montant sera déterminée chaque année, en fonction de l'atteinte des objectifs individuels qui vous auront été fixé (mais rien n'a été tracé), des résultats économiques de votre entité et de la société, et le cas échéant de votre contribution à ceux du groupe'.
Situation compliquée tellement les illégalités s'enchainent.
Une prime sur objectif ne peut fonctionner qu'en fonction d'objectifs bien définis d'un commun accord entre un employeur et un salarié. Si des objectifs n'ont pas été clairement définis, alors il appartient à un juge le cas échéant de contrôler la situation et de vous attribuer votre prime sur objectif.
Le départ en cours ou en fin d'année n'a aucune incidence sur la prime sur objectif: Quelle que soit votre date de départ, une seule question doit normalement être posée: Avez-vous remplis ou non vos objectifs au moment du départ? Si oui, vous avez droit à la prime, si non, alors pas de prime.
L'argument tendant à déduire de la démission une renonciation à la prime parait illusoire tout autant que celle tendant à donner au solde de tout compte une valeur qu'il n'a pas intrinsèquement.
En clair, en l'absence d'objectif clairement fixé, vous devez saisir le juge afin d'espérer le paiement de cette prime mais à vous de voir si cela en vaut la peine..
Si en revanche, il s'agit d'une prime d'intéressement (et non d'une prime sur objectif), alors il faut consulter l'accord d'interessement interne à votre entreprise. Cet accord détermine la période de référence prise en compte pour le calcul de la prime. Si vous étiez absent pendant cette période de référence, alors il est normal que la prime ne soit pas versée. Si en revanche, vous étiez présent, elle doit vous être versée:
Citation :
Relevant que la répartition de primes d'intéressement entre les salariés est strictement proportionnelle à la durée de leur présence au sein de celle-ci au cours de l'exercice, une cour d'appel en déduit exactement que le fait qu'un salarié puisse être privé du bénéfice de cette répartition en raison de son absence pendant la durée de tout l'exercice n'a pas pour conséquence de priver l'intéressement de son caractère collectif.
Cass. soc. 25 février 2003 n° 509 FS-P, Urssaf Meurthe-et-Moselle c/ Sté Socam.
Très cordialement.