Chère madame,
Citation :
Un ami de bon conseil(car avocat!!!) lui dit qu'il serait licite que le médecin du travail prononce une "inaptitude définitive avec danger pour le salarié".
En effet, dans ce cas, conformément à l'article R4624-31 du Code du travail:
Citation :
Sauf dans la cas où le maintien du salarié à son poste de travail entraîne un danger immédiat pour sa santé ou sa sécurité ou celles des tiers, le médecin du travail ne peut constater l'inaptitude médicale du salarié à son poste qu'après avoir réalisé :
1° Une étude de ce poste ;
2° Une étude des conditions de travail dans l'entreprise ;
3° Deux examens médicaux de l'intéressé espacés de deux semaines, accompagnés, le cas échéant, des examens complémentaires.
Par déduction, l'existence d'un danger pour le salarié dispense de l'obligation de recourir à deux avis médical, espacé de deux semaines d'intervalles.
Mais cela ne dispense pas l'employeur de l'obligation de reclassement. En effet, un salarié peut être inapte à un poste de travail mais apte à un autre poste.
Aussi, conformément à l'article L1226-4 du Code du travail :
Citation :
- Lorsque, à l'issue d'un délai d'un mois à compter de la date de l'examen médical de reprise de travail, le salarié déclaré inapte n'est pas reclassé dans l'entreprise ou s'il n'est pas licencié, l'employeur lui verse, dès l'expiration de ce délai, le salaire correspondant à l'emploi que celui-ci occupait avant la suspension de son contrat de travail.
Ces dispositions s'appliquent également en cas d'inaptitude à tout emploi dans l'entreprise constatée par le médecin du travail.
En conséquence, l'employeur peut licencier votre fille dès lors que votre fille sera bien déclarée inapte et que ce dernier aura satisfait à son obligation de reclassement.
Cela peut donc durer un mois... Maintenant, si l'employeur est compréhensif, vous pouvez lui demander de procéder directement au licenciement en accélérant au maximum la procédure de reclassement.
Très cordialement.