Cher monsieur,
Citation :
J'ai licencié notre assistante maternelle en donnant la lettre de licenciement en main propre contre décharge (donné en main propre le date / signature)
2 mois apres je recois une lettre de catte dame qui me menace de prud'homme car la lettre n'a pas été envoyé en recommandé avec AR comme indiqué sur la convention collective. La jurisprudence (cour de cass) nous donne raison semble t-il. Nous subissons aussi des pressions de la CGT qu'elle a saisi.
Pouvez vous me confirmer la validité de ce licenciement
Il résulte des dispositions dérogatoires au droit commun du licenciement, que le particulier employeur peut décider de ne plus confier un enfant à un assistant maternel sans avoir à motiver sa décision.
CA Dijon 14 décembre 1994 n° 94-1049, Cournault c/ Dulondel.
Il ne s'agit donc pas d'un licenciement mais bien d'une procédure particulière: "Le retrait de l'enfant". Or, aucune disposition légale ou réglementaire ne prévoit la nullité de la procédure en cas d'irrégularité de la procédure. L'assistante maternelle peut donc seulement prétendre à des dommages et intérêts.
Or, ces dommages et intérêts sont strictement proportionnés au préjudice subi par l'assistante maternelle. Dans la mesure où la lettre a bien été remise, contre décharge, et que vous pouvez bien évidemment le prouver, je ne vois pas trop comment l'assistante pourrait justifier d'un quelconque préjudice chiffrable.
En conséquence, même si à ma connaissance, la jurisprudence n'a jamais statué sur le point précis d'une lettre remise contre décharge, l'assistante maternelle va se heurter à un problème juridique de taille qui est celui de la démonstration de son préjudice.
Sa menace d'action judiciaire est donc bien à mon sens, totalement fantasque et illusoire.
Très cordialement.