Chère madame,
Citation :
Tout d’abord, en ce qui concerne la procédure de licenciement, je trouve qu’elle n’était pas respectée vu que j’étais convoquée à l’entretien préalable au moment où j’étais en congés payés (CP du 30 mai au 13 juin 2010). Je n’étais pas en France et c’est mon conjoint qui l’a reçu en lettre recommandée.
L’entretien préalable a été fixé pour le 14 juin qui était le jour de retour de mes congés payes, donc le délai de 5 jours ouvrables minimum pour préparer ma défense ou trouver une personne pour m’assister n’a pas été respecté.
Pendant l’entretien préalable j’ai appris que je serai licenciée pour faute grave. On m’a dit qu’il n’y a pas besoin d’apparaitre sur mon lieu de travail et que la lettre de licenciement avec les faits qui me sont rapproches sera envoyée dans 2-3 jours.
Il faudrait que je connaisse la date de réception de la lettre à votre domicile, pendant vos vacances, mais à priori la procédure est bien respectée.
En effet, la jurisprudence a tout à fait admis la possibilité pour l'employeur d'adresser la lettre de convocation au salarié pendant son arrêt maladie, dès lors que le délai de 5 jours entre la date de première présentation de la lettre et le jour de l'entretien est bien respecté.
Citation :
A propos de cette absence je peux dire que d’habitude je commençais le travail a midi et ce jour-la j’ai du commencer a 9h30. Ma responsable m’a appelé a 11.30h et a dit qu’il n’y avait personne sur le stand depuis 9h30.
Comme j’étais sur le chemin pour commencer à midi, je me suis excusée et demandée de travailler de 12-20h. Elle a refusé en disant que je ne vienne pas et dit qu’elle a déjà trouve une fille pour me remplacer et que ce sera considéré comme une journée d’absence.
Dans la lettre de licenciement le même événement est présente autrement (que j’étais appelée a midi et j’ai dit que je serai 15 min en retard) mais de toute façon je n’ai pas de vraie preuve a propos de ca.
Dans la même lettre il est souligné que faute a mon absence ce jour-la, la société n’a pas atteint le chiffre d’affaire qui doit suivre car il est moins élevé que celui du jour précédent et le jour suivant. Par contre, selon un exemplaire de CA journalier et mensuel que je possède on voit qu’il n’y a pas de règle dans la vente et que le chiffre d’affaire varie beaucoup de jour au jour…
Il est vrai que c'est un peu léger.
En effet, la faute grave est une faute sérieuse aggravée. Elle peut procéder d'un fait isolé ou de l'accumulation de plusieurs faits de moindre gravité. Pour l'essentiel, elle se définit par ses effets. Elle « résulte d'un fait ou d'un ensemble de faits imputables au salarié qui constitue une violation des obligations découlant du contrat de travail ou des relations de travail
d'une importance telle qu'elle rend impossible le maintien du salarié dans l'entreprise pendant la durée du préavis (Cass. soc. 26 févr. 1991, Bull. civ. V, no 97).
De simples retards, même accumulés, n'empêchent pas votre maintien dans l'entreprise. Les chances de succès devant le tribunal sont donc relativement bonnes et je vous invite à prendre un avocat si vous souhaitez persévérer dans cette démarche.
Très cordialement.