Cher monsieur,
Citation :
- Un président d'association demande la démission d'un salarié de cette association suite à des problèmes comptables.
- le salarié refuse de démissionner.
- le salarié suivi par la médecine du travail est mis en arrêt maladie.
- le président de l'association dit au salarié qu'il déposera plainte s'il n'a pas sa démission
- le président de l'association dépose plainte.
- le salarié démissionne
- le président retire sa plainte
Tout dépend! Le salarié a t-il réellement commis une infraction pénale?
Si oui, alors après tout, la négociation entre le salarié et le président de l'association me semble assez légitime : Le président n'est jamais obligé de porter plainte de la même manière que le salarié n'est absolument pas obligé de démissionner.
D'un point de vue purement juridique:
S'agissant de la situation du président, il reste dans une situation difficile puisqu'il a commis un chantage, délit pénal punit par l'article 312-10 du Code pénal.
Mais le salarié aurait-il raison de dénoncer le président? A mon sens non, car si jamais le président est poursuivi, le salarié sera également poursuivit pour les erreurs comptables: Une négociation avait l'avantage d'être gagnant-gagnant, alors qu'ici ce serait plutot perdant-perdant.
Pour la salarié, sa démission est expresse et non équivoque: Quand bien même il dénonce la situation, il ne parviendra pas à récupérer son ancien poste.
D'autant qu'à bien regarder les faits, le délit de chantage n'a pas été mené jusqu'à son terme puisque la plainte du président a été déposé avant la démission..
Bref, a mon sens, tout recours ici ne servirait qu'à mettre encore un peu plus de désordre..
Très cordialement.